Anne, 29 ans, infirmière et hypnothérapeute à Strasbourg, m’écrit : « Vous avez parlé de l’alliance thérapeutique mais qu’entendez-vous exactement par cela ? Cela me paraît être la même chose que le rapport et donc, quelque chose qui se fait naturellement ! »
Effectivement, ces deux termes peuvent paraître identiques, mais ne le sont pas. Car l’Alliance thérapeutique englobe le Rapport, les deux étant quelque chose qu’on acquiert et qui n’est donc pas inné ou naturel, comme vous le verrez ci-dessous.
L’Alliance thérapeutique est un subtil mélange d’Attention et d’Intention, la première allant donner vie à la seconde.
L’Attention demande le savoir-faire suivant :
1. Calibrer (terme rébarbatif comme l’est souvent la terminologie PNL), c’est être capable d’observer le langage verbal, non-verbal et para-verbal de son interlocuteur, de vérifier leur congruence – ou pas –, tout en notant mentalement ces informations.
Exemple : Si votre patactif dit « Finalement, tout ne va pas si mal » (verbal) avec un petit sourire tout en serrant les mâchoires (para-verbal), en gardant les bras croisés et en regardant ailleurs (non-verbal), cela vous aura permis de calibrer que son attitude n’est pas congruente… et donc d’approfondir votre Cueillette ou lancer une autre action.
2. Se synchroniser, c’est – littéralement – se mettre sur la même longueur d’ondes que votre interlocuteur, entrer dans sa Carte du monde (autrement dit dans son Expérience subjective). Car, s’il est vrai qu’au quotidien, la synchronisation peut se faire spontanément (des amoureux qui marchent au même pas, une jeune mère qui sent ce dont son nourrisson a besoin, etc.), elle demande une réelle conscience en accompagnement, car il est tout aussi important de savoir quand et comment se synchroniser que savoir quand et comment se dé-synchroniser.
Cette Attention donne alors vie à l’Intention qui consiste :
3. En un Rapport – espace relationnel de sécurité et de confiance – qui va permettre ensuite à l’accompagnant de prendre les rênes, ou, autrement dit, de prendre :
4. Au Lead : dans la danse en couple, comme dans l’accompagnement, il ne peut y avoir qu’un/e meneur/euse pour évoluer harmonieusement. Et la personne qui mène devrait toujours être l’accompagnant (sauf si pour des raisons stratégiques, il/elle décide de laisser croire que ce n’est pas lui le meneur). Lorsque toutes ces étapes ont été respectées, nous arrivons alors à :
5. Une Alliance thérapeutique de qualité, qui nous permet de mettre en action les Stratégies thérapeutiques appropriées pour que notre accompagnement soit un succès, tout en restant confortable pour la personne que nous accompagnons.
Ainsi, si le Rapport consiste à créer un espace relationnel de sécurité et de confiance, l’Alliance thérapeutique utilise cet espace pour mettre en action les Stratégies thérapeutiques que l’accompagnant/e aura définies.
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