Neuro-psychopédagogie
Comme le dit David Sander, Pr. de psychologie à Uni-Ge et spécialiste des émotions :
Plus les enfants sont bons émotionnellement, meilleurs ils seront académiquement. Parce qu’en étant à l’aise avec leurs émotions, leur bien-être augmente et les performances suivent mais aussi parce que les effets bénéfiques des émotions positives sur la cognition ont été prouvés. […] Les émotions peuvent se contrôler.[…] L’intelligence émotionnelle gouverne nos réussites et échecs comme les autres formes d’intelligence. Cela demande un ensemble de compétences, dont la première serait la capacité à reconnaître nos propres émotions et à les nommer. » Nos émotions nous gouvernent. Apprenons à les réguler
in Tribune de Genève, 20.2.17
Delphine Pauchard et Cécile Wyler, deux enseignantes et professionnelles de l’accompagnement ont imaginé un atelier pour les enfants sur le thème des émotions? Elles ont allié leur savoir-être, savoir-faire et savoir-transmettre pour apprendre aux enfants à reconnaître et accueillir leurs émotions, pour leur apprendre à s’y associer et à s’en dissocier. Pour les apprivoiser, tout simplement !
A la fin de l’atelier (4 x 2 heures), lors du moment d’échange que les enfants proposent à leurs parents, ils leur transmettent les outils acquis.
Les personnes en charge d’enfants (para-scolaire, infirmiers scolaire, parents et parents de jour, etc.) peuvent venir observer et participer à ces ateliers, de façon à pouvoir intégrer notre approche (sciences cognitives) dans leurs domaines de compétences.
Observation et participation durant les ateliers et le moment d’échange plus une journée de formation (théorie, démonstrations, pratique sur les approches et techniques utilisées et partages sur les techniques utilisées avec support de cours).
Pourquoi ?
Parce que les difficultés socio-éducatives et psycho-sociales sont présentes dès le niveau primaire : De plus en plus d’enfants ne savent pas communiquer avec eux-mêmes et avec les autres, ce qui entraîne toutes sortes de troubles du comportement amenant à de l’agressivité, une demande totale d’attention, une impossibilité à se canaliser, des perturbations au niveau relationnel – avec les autres enfants et les enseignants – ainsi qu’au niveau de l’apprentissage, individuel, de la classe, de la « gestion » de celle-ci et des programmes académiques à remplir.
Les raisons en sont multiples : Absence des parents et de réseau familial, monoparentalité, autres langues et
cultures, écrans à haute dose, ruptures diverses, nourriture industrielle (sucre), etc.
Conséquences
Enseignants dépassés, épuisés et démotivés. Parents « perdus », absents ou ayant des valeurs différentes. Enfants sans repères, malheureux, tendus et souvent agressifs. Enseignement et apprentissages rendus difficiles sans même parler de l’évolution de ces enfants. Coût étatique de la prise en charge (donc réactivité) et non proactivité pour sa prévention.
Objectif
- Offrir la possibilité aux enseignants et autres personnes responsables d’activités avec des enfants de comprendre comment le cerveau de chacun fonctionne
- Découvrir les leviers de changement possibles via des approches « simples » et humanistes
Concrètement
- Permettre au participant(e)s de découvrir, voir et expérimenter ce qu’est la boucle de rétroaction corps/esprit, ce que sont les états internes, croyances, émotions, perceptions, rythmes circadiens, etc., et comment intégrer de façon pratique ces connaissances dans leur enseignement/accompagnement (« savoir-faire »), malgré et avec, le programme académique.
- Découvrir des outils pédagogiques pour un « savoir-être » de l’enseignant/accompagnant et le transmettre à l’enfant.
Par le biais des outils suivants dans la classe
- La roue des émotions et celle des besoins que l’émotion entraîne ; le retour au calme ; un espace « solutions » ; les histoires qui font évoluer (métaphores « thérapeutiques ») ; le langage « propre » (calibration, synchronisation et leading ; communication non-violente) ; le langage de l’inconscient, tout ceci par le jeu et le mouvement.