Une participante ALE II nous raconte les voyages intérieurs vécus durant la journée « Hypnose, vies antérieures et postérieures », nous appellerons son binôme « C. » :
« Une première chose qui était, pour moi, très différentes des autres hypnoses vécues étaient les sensations physique et l’impression de ne pas seulement voir des images mais vraiment être dans un personnage d’open world tout en vivant ses émotions et état d’esprit.
Voici mon voyage :
Pour le passage de lumière, je l’ai vu comme un pont de lumière montant vers le haut. Il y avait des ombres humaines de part et d’autre du chemin, très accueillantes, et j’aurais certainement pu communiquer avec elles.
Ensuite je suis arrivée sur une « plateforme transparente », dans le cosmos avec la Terre un peu plus bas. Il y avait des « portes plasma » (porte des étoiles dans Stargate), plusieurs à la suite et un nombre indéfini, je pouvais appeler n’importe laquelle.
- Jusqu’ici ce sont plutôt des images comme lors des hypnoses habituelles –
Grâce aux suggestions de C., je suis arrivée…
Dans une grotte, il y avait un bébé (je ne pense pas que j’étais le bébé puisque je le voyais entièrement. Mais pas la mère non plus.), en tout cas une sensation physique de stress et d’urgence, il ne fallait vraiment pas faire de bruit, c’était dangereux dehors (bêtes ?)
J’avance dans le temps grâce aux suggestions de mon binôme et je vois une petite fille (environ 5 ans) à l’entrée de la grotte qui regarde dehors. Je suis soulagée, le moment critique est passé, je sais que tout ira bien maintenant.
J’avance encore dans le temps (12 ans a noté C.) et je me vois à la rivière en léger contre-bas de la grotte, au soleil, j’ai les mains dans la glaise et je fabrique « des bols, poteries », je suis la première à faire ça de ma « tribu ».
Je veux être utile au clan et je suis reconnue pour ça, jusqu’au moment où je peux laisser l’empreinte de ma main dans la grotte. Je ressens une immense fierté, c’est un honneur et une reconnaissance. Je sens ma main s’enfoncer dans une espèce de peinture un peux épaisse puis le contact de la pierre froide quand je la pose sur la paroi. Ce jour-là, je deviens aussi femme.
Ensuite j’ai 80 ans (qui est un âge assez incroyable, je ressens que je suis quasi vénérée par les plus jeunes). Je me sens tellement épanouie à ce moment-là. J’ai beaucoup créé, des choses utiles. Je sais alors que ma vie a vraiment compté et que mon savoir va se propager longtemps.
Quand C. demande s’il y a un message, je dis « C’est l’eau qui est importante ».
Autre note, qui m’a beaucoup amusée : Quand je réalise mes « poteries » je me sens à la pointe de la modernité contrairement à l’époque des « anciens ». Je me sens vraiment dans le « temps présent ».
Puis je passe directement une autre de ces portes plasma et me retrouve…
Devant un Bonzaï que je façonne. Légèrement en contrebas, il y a une rue, des passants. Des cerisiers en fleurs et au loin une montagne unique au col enneigé (Mont Fuji ?) Mon maître n’est pas très loin, je ressens sa présence.
(L’époque semble assez ancienne.) Il y a des enfants qui rigolent de mes grosses mains (je suis un homme), je plie un tronc assez épais (environ une dizaine de centimètres), il y a beaucoup d’eau et mes mains glissent facilement sur le tronc pour lui donner une belle courbure vers la gauche.
Je me sens vraiment serein, sûr de moi, ma réussite ne fait aucun doute, je maîtrise cette vie entre mes mains et au-delà la réussite de ma carrière qui va commencer. J’ai une confiance totale en mes capacités. Tout se plie à ma volonté sans même y penser.
La première question de message de C. m’agace, je suis si présent et elle semble si lointaine (ce que je ressens alors à l’intérieur est de la condescendance), en plus la réponse me semble si évidente ! Je m’entends dire « aller toucher les arbres ».
Puis grâce aux suggestions de C., je vois plusieurs images qui s’enchaînent et qui ressemblent d’avantage aux hypnoses habituelles : un bout de plage, le cœur de l’océan, une cité engloutie…
Puis je… on… est dans l’eau. Je me sens immense et les autres sont avec moi. On ne fait qu’un tout en ayant notre individualité. Les sensations sont le bien-être, totalement apaisée, il n’y a pas d’hier ou de demain, rien n’est à faire, rien n’est à prévoir, la plénitude est totale.
Quand C. demande s’il y a un message, c’est moi en 2023 qui entends « Va voir l’océan, n’aie pas peur de la profondeur ! », je ne sais pas qui a dit ça.
En tout cas j’espère que c’est métaphoriquement parlant car la mer, l’océan m’inquiètent, je préfère le plancher des vaches (juste une balade en bateau sur le lac Léman me demande de prendre sur moi) et les profondeurs abyssales me terrorisent, juste de les voir représenté sur une carte je me sens mal, j’en ai des frissons et des sueurs froides. »
« Merci infiniment pour cette expérience, Cécile qui a sacrément déplié ma carte du monde et le champ des possibles pour mes futurs accompagnements.
Ah oui, j’allais oublier, voici les deux « anomalies » que mon esprit critique a relevé lors du voyage :
– Il n’y avait pas de poterie à la préhistoire quand les hommes vivaient dans les cavernes, c’est apparu bien plus tard.
Je suis allée vérifier sur le net et ai trouvé un article disant que la plus vieille poterie du monde a été trouvé dans la grotte de Xianrendong, en Chine et datant de 30 000 ans pour le record.
– La seconde est de plier une grosse branche de bonzaï plutôt que de la laisser pousser doucement, ce qui me parait impossible.
J’ai cherché un moment mais effectivement, il y a une technique pour assouplir un bonzaï qui consiste à faire tremper l’arbre. (D’où la présence de beaucoup d’eau ?)
Je relève aussi que C. m’a demandé ce que je portais et j’ai répondu « c’est rugueux », la sensation était des bandes de tissus rugueux sur ma jambe gauche. J’ai vu lors de mes recherches qu’il faut mettre des bandes de jute sous les liens pour structurer un bonzaï (notamment pour les gros diamètres de branche et/ou fortes courbures). »
Source des images : https://stock.adobe.com/ch_fr/contributor/211199957/cevmemories